Pochette surprise – Palmer Pocket Amp – Un test publié sur Grand Gtrs

GRANDS EFFETS & ACCESSOIRES

En Allemagne, un fabricant de tablettes de chocolat bien connu s’appuyait autrefois sur le slogan : “carré, pratique, bon”. En changeant de domaine, ce slogan s’applique aussi à un petit outil, de format de poche, bien équipé et fonctionnel, d’une excellente qualité sonore et qui se révèle extrêmement pratique pour tous les guitaristes : L’amplificateur de poche Palmer Pocket Amp !

Modélisation analogique Il faut bien l’admettre, le concept du Pocket Amp n’a rien de nouveau. Bien avant l’avènement des technologies numériques de modélisation et d’émulation, il existait des appareils utilisant de bons vieux circuits analogiques pour remplir les mêmes fonctions. Parmi ces illustres prédécesseurs, citons, dans les années 80, le SansAmp original, signé Tech 21, avec ses quatre potentiomètres et ses 8 mini-sélecteurs au centre. Son successeur, le GT-2, est toujours commercialisé aujourd’hui. Il coûte toutefois presque trois fois le prix de notre Pocket Amp, ce qui peut éveiller l’intérêt.

Des coins arrondis Dès le premier contact, le Pocket Amp inspire confiance. Son boîtier massif, en aluminium brossé, aux coins arrondis flatteurs au toucher, s’enroule comme un pare-chocs de voiture autour de la surface de contrôle, peinte en gris foncé comme souvent chez Palmer. Ce panneau supérieur accueille quatre potentiomètres rotatifs (DRIVE, LEVEL, TREB., BASS), quatre sélecteurs (AMP, MODE, MIC, GND) et un sélecteur DRIVE. La face avant sert à connecter l’instrument, et le panneau arrière offre, outre une sortie asymétrique sur jack et une sortie symétrique sur XLR aux contacts plaqués or, une entrée auxiliaire pour source de signal externe (lecteur de CD ou baladeur MP3) au niveau ligne sur mini-jack stéréo 3,5 mm – sans oublier une embase pour bloc secteur (non livré).

La sortie casque s’effectue sur connecteur mini-jack 3,5 mm – modèle de faible impédance recommandé. Sa sérigraphie inhabituelle confère au Pocket Amp un certain charme. Ainsi, on pense que la sérigraphie du jack d’entrée en face avant a été oubliée, jusqu’à ce que le regard tombe, par accident, sur la mention “Input” apparaissant… sur le panneau supérieur ! Autre exemple, Treble est raccourci en “Treb.”, et “Britt.” (abréviation de British) possède un t de trop … Bien plus important d’un point de vue pratique, et très appréciable, la base est recouverte d’une mousse de caoutchouc de grande épaisseur, et le compartiment à pile se trouve en retrait.

Des sons qui ont du caractère Lorsqu’il est alimenté sur piles, le Pocket Amp s’allume dès introduction du câble de l’instrument. Le PocketAmp ne recherche pas la neutralité, il possède un caractère sonore privilégiant la chaleur. Tous les potentiomètres et sélecteurs sont alors non fonctionnels, et il n’est pas possible de régler le volume sonore. Appuyer sur le footswitch Drive active la section Drive (étonnant, non ?), ce qui se traduit par l’allumage de la LED rouge, tandis que la LED verte du haut s’éteint. Le sélecteur AMP permet de choisir l’une des trois simulations d’amplificateur disponibles (Tweed, British ou US), MODE détermine le type de distorsion (Clean, Crunch ou Heavy), et MIC agit sur la position virtuelle du microphone. En position Classic, on simule une grande distance par rapport au haut-parleur ; en position Centre, on est plus proche, en visant le centre du HP ; et en position Off X, le micro est décalé par rapport à l’axe. Le sélecteur GND (Groundlift) sert à lever la masse, autrement dit à couper la référence signal/masse du châssis, afin d’éviter une éventuelle boucle de masse, se traduisant par une ronflette.

La position “Clean” ne correspond à son appellation que pour le modèle Tweed ; dans les autres cas, on est déjà dans un son crunch sévère. La position “Tweed” sonne clairement moins fort, et à mon goût personnel, trop mat. Mais en agissant sur le niveau et sur l’EQ, on peut bien rattraper la situation. Avec ma Strat, j’ai réussi à reconstituer fidèlement le son de guitare un peu “morveux” du titre de Genesis, “We Can’t Dance”. Les modes “Brit” et “US” partagent la même structure de distorsion, mais chacun avec sa propre égalisation.

Comme on pouvait s’y attendre, la position “Brit” explore le terrain du son agressif façon Marshall, alors que la position “US” va dans la direction des sons américains à gain élevé. Le dosage de la distorsion pourrait s’effectuer d’une façon plus progressive : le passage de Crunch à Heavy est, même après réglage du potentiomètre Drive et du volume de sortie de la guitare, assez perceptible. Et le mode Crunch donne déjà des sons à gain élevé. On pourrait donc souhaiter (pour une version Mk2 ?) une amplification de base réglée moins fort sur les modèles d’amplificateurs, afin de pouvoir bénéficier d’un son clair si désiré.

Si on désire un son qui déchire, on n’aura aucun problème en mode Crunch comme en mode Heavy. De toute façon, les sons disponibles sont plaisants. Indépendamment de l’amplificateur de guitare, du casque ou de l’enregistreur utilisé, on trouve rapidement ses sons préférés et on peut les modifier de façon créative. Évidemment, plus la distorsion est prononcée, plus ressortent les différences entre les positions de microphone. J’ai pratiquement toujours préféré la position “Off X” avec des bas-médiums un peu en retrait et un peu de saturation. On se rend très vite compte si le résultat obtenu convient ou non. L’action du potentiomètre Bass va du fluet au massif. Prudence avec le potentiomètre Treble : le son devient vite toxique, notablement agressif. La plage de réglage optimale se trouve en fait entre 9 et 1 heure. Le Pocket Amp chante alors avec bonheur.

Résumé Le Pocket Amp a bien des cordes à son arc… Une belle polyvalence, puisqu’il peut servir, tour à tour, d’ampli casque pour travailler son instrument en paix, de boîtier de direct avec sorties parallèles pour alimenter la console du système de sonorisation et l’ampli de guitare, et enfin de simulateur d’ampli de guitare, avec la possibilité de revenir par la suite sur le son choisi ou d’aller plus loin dans la distorsion (en un mot : reamping). Bref, il y a de quoi faire. Sans oublier l’entrée auxiliaire, pratique pour intégrer un lecteur externe.. Le Pocket Amp n’est pas vraiment une pédale de distorsion “pur sang” ; d’autres appareils donnent de bien meilleurs résultats, et le petit sélecteur au pied Drive n’assurera sans doute pas une grande longévité. Le “cendrier” (pour reprendre les termes d’un certain A. Huthansl) est fabriqué avec soin et, grâce à son alimentation par pile ou par bloc secteur, s’utilise partout. Un appareil séduisant, avec quelques petites faiblesses, mais proposé à un prix abordable. Et n’oubliez pas, pour les prochaines vacances : le Pocket Amp tient dans n’importe quelle valise !

DÉTAILS

Marque : Palmer
Modèle : Pocket Amp
Pays d’origine : Allemagne
Type : Simulateur d’amplificateur, amplificateur casque pour travailler l’instrument, boîtier de direct
Potentiomètres : Drive, Level, Treb., Bass
Sélecteurs : Amp, Mode, Mic, Gnd; Drive
Connecteurs : Input, Output, Output sur XLR, Aux ln, DC 9V, casque
Alimentation : Pile 9 Volts ou bloc secteur (non livré)
Dimensions (L x H x P) : 98 x 54 x 98 mm
Poids : env. 370 g
Prix : 86 euros
Testé avec : Fender Stratocaster, Tokai Loverock; Une 6 Spider IV
Revendeur : Adam Hall, Neu-Anspach

Vous trouverez ici toutes les informations concernant le Pocket Amp Palmer: http://www.palmer-germany.com/mi/fr/PEPAMP-Pocket-Amp-PEPAMP.htm

Source: Grand Gtrs, Allemagne

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