Palmer Daccapo Boîtier de Reamping – Un test publié sur delamar.de
La petite boîte jaune Palmer Daccapo permet d’envoyer dans un amplificateur de guitare des parties déjà enregistrées, afin de les réenregistrer avec le son de cet ampli. Fonctionne-t-elle bien ? L’achat vaut-il le coût ? Pour la savoir, lisez le banc d’essai du Palmer Daccapo sur delamar. Qu’est-ce que c’est ?
Pour pouvoir enregistrer des signaux audio avec la meilleure qualité possible, il faut adapter l’impédance d’entrée de l’appareil d’enregistrement à l’impédance de sortie de l’instrument électrique, très élevée dans le cas d’une guitare électrique par exemple. C’est précisément ce que fait le Palmer Daccapo, un boîtier passif destiné aux home studios. Le terme “passif” signifie que le boîtier fonctionne sans alimentation : pas besoin de pile ni de bloc secteur. Le Daccapo permet, par exemple, de faire passer un signal audio enregistré dans un ordinateur à l’impédance de sortie d’une guitare (ou d’une basse) électrique, afin d’attaquer dans les meilleures conditions l’entrée d’un ampli de guitare (ou de basse) ou tout autre appareil doté d’une entrée à haute impédance. Pourquoi un Palmer Daccapo ?
Imaginons un enregistrement de guitare électrique jugé correct sur le coup, mais qui ne plaît plus quelque temps après, ou qui, finalement, ne s’insère pas bien dans le mix… Il existe alors plusieurs possibilités. Première possibilité : rejouer la partie de guitare. Fastidieux, et pas toujours possible – par exemple si le groupe a déjà remballé son matériel depuis longtemps.
Autre possibilité : l’ingénieur du son s’est montré malin, et a enregistré en parallèle du son de l’ampli de guitare le signal de l’instrument lui-même, tel quel, via une boîte de direct (DI). Avec cette piste du signal “propre”, on peut passer par un plug-in d’effet de guitare, ou, si on ne veut pas utiliser cette solution pour un problème de personnalité sonore, faire un “re-amping” : autrement dit, envoyer ce signal enregistré vers un amplificateur de guitare, et enregistrer le son de ce dernier avec un microphone.
C’est là que le petit Palmer Daccapo entre en jeu ; il résout nombre de problèmes. Il transforme l’impédance de sortie du signal enregistré, et le transforme en signal audio de haute impédance. Ce qui permet d’attaquer l’entrée de l’amplificateur de guitare dans les meilleures conditions.
Détails
Le boîtier de reamping Palmer Daccapo se présente sous la forme d’une petite boîte de couleur jaune, mesurant 125 x 80 x 45 mm : en gros, les dimensions d’une pédale Ibanez ou Boss, sauf qu’il possède une base plus grande. Le panneau supérieur porte non seulement le logo du fabricant et le nom du modèle, mais aussi les libellés des contrôles, bien lisibles de haut, sans devoir bouger le boîtier pour mieux voir. Très bien.
Sur le côté gauche (quand on regarde le boîtier d’en haut), on trouve un connecteur symétrique XLR Neutrik, solidement vissé au boîtier, avec verrouillage, évitant tout débranchement accidentel du câble. Cette XLR correspond à l’entrée du boîtier : c’est elle qui reçoit le signal audio enregistré. Un sélecteur gris situé à proximité immédiate permet de choisir le niveau de référence de cette entrée : +4 dBu (appareils audio professionnels) ou -10 dBV (appareils audio grand public ou de home studio). De l’autre côté du connecteur XLR on trouve un autre sélecteur, servant au levage de masse. Le Daccapo intègre un transformateur audio, assurant un découplage galvanique total entre l’entrée et la sortie. Levage de masse et transfo audio assurent une suppression efficace de toute boucle de masse, qui peut se produire dès qu’on interconnecte deux appareils audio alimentés par des lignes électriques différentes.
Sur la face opposée du boîtier, se trouve la sortie asymétrique du Palmer Daccapo, sur jack 6,35 mm. Ce connecteur est lui aussi solidement fixé au boîtier, ce qui permet d’envisager une grande longévité pour le Daccapo.
On trouve à proximité un petit potentiomètre permettant de régler le niveau de sortie du signal audio asymétrique. Ce potentiomètre est de petit diamètre (5 mm environ), mais il reste relativement facile à manipuler. Mieux vaut toutefois ne pas le manipuler trop brutalement, comme on le fait parfois avec ses plus grands collègues.
Globalement, le boîtier est d’une très bonne qualité de fabrication, même si en ce qui concerne les détails, on n’arrive pas au niveau du concurrent Radial. La base par exemple avec ses quatre vis, qui m’ont rayé la surface de mon mobilier de studio. Le Daccapo est livré avec quatre pieds caoutchouc adhésifs, mais la solution choisie par le concurrent, une couche de 3 mm d’épaisseur de mousse de tapis de souris d’ordinateur collée sous la plaque, est plus noble, et déjà en place. Évidemment, le prix de l’appareil s’en ressent…
En pratique
Pour les tests, j’ai enregistré quelques parties de guitare via le boîtier de réamping Palmer Daccapo. On s’en doute, les branchements sont faciles. La sortie de l’interface audio de l’ordinateur est connectée à l’entrée du boîtier, et le sélecteur de niveau de travail réglé sur la position adéquate (ici, +4 dBu). De l’autre côté, la sortie se relie, avec le câble le plus court possible, à l’entrée de l’amplificateur de guitare. En effet, les signaux audio asymétriques, comme le signal de sortie d’une guitare électrique ou du boîtier de réamping, sont beaucoup plus sensibles aux éventuels parasites, lors de leur transport sur le câble, que les signaux audio symétriques, comme ceux sortant de l’interface audio.
Pour comparaison, j’ai effectué trois enregistrements, afin de mieux rendre compte de la qualité du son et de la méthode de travail. Les fichiers audio correspondants se trouvent dans le Media Player.
Le premier enregistrement est le signal original, enregistré tel quel depuis la sortie de ma Les Paul Gibson dans l’interface audio. Le deuxième exemple est l’enregistrement décrit ci avant du réamping via le Palmer Daccapo. La chaîne empruntée par le signal audio était la suivante : pédale d’overdrive MXR Wylde, tête d’ampli Reußenzehn avec lampes EL34 et baffle Marshall 1960A des années 90. L’enregistrement était effectué avec un Shure SM57. Même chaîne de signal pour le troisième enregistrement, dont le réamping n’était cette fois pas effectué par le boîtier jaune, mais par notre rack Avid Eleven, qui propose aussi cette fonction. Le quatrième enregistrement servait à comparer directement le signal audio avant et après passage dans le boîtier. Il m’a suffi de renvoyer la sortie du Daccapo dans l’interface audio.
Par rapport au signal original, on perd un peu de corps, mais même en comparaison directe, le phénomène est assez peu marqué. À quel composant imputer cette différence sonore : boîtier ? Câble ? Interface audio ? Je ne saurais dire… En tout cas, les enregistrements effectués avec le Palmer Daccapo sont d’une très bonne qualité, et avant tout, sonnent avec une plus grande pureté que ceux passés par l’Eleven Rack.
Résumé et d’un coup d’œil : Banc d’essai Palmer Daccapo :
Pour :
Bon rapport qualité/prix, bonne qualité de fabrication, bonne qualité sonore
Contre :
Vis dépassant de la base
Résumé du banc d’essai du Palmer Daccapo :
Proposé à un prix public effectif de 79 euros, le Palmer Daccapo est un boîtier d’une très bonne qualité de fabrication et solide, destiné au réamping d’enregistrements de guitare. Tous les sélecteurs, tous les connecteurs font bonne impression, et sont impeccablement fixés au boîtier. Le Daccapo devrait résister sans problème aux dures sollicitations de la vie quotidienne.
En ce qui concerne les fonctionnalités et le son, le fabricant Palmer tient ses promesses. Les enregistrements que j’ai effectués avec ce petit boîtier jaune parlent pour lui. Pas de bruit de fond, pas de ronflette, et grâce au sélecteur de niveau de travail, le Daccapo s’utilise aussi bien avec des interfaces audio professionnelles que d’entrée de gamme.
Petit détail qui fâche : Les quatre vis dépassent de la base, ce qui ne devrait pas se produire (j’aurais dû toutefois pensé à coller les 4 pieds caoutchouc livrés avec le produit…). Si les pieds caoutchouc avaient été installés lors de la fabrication, cela n’aurait eu aucune conséquence. Peut-être Palmer devrait-il envisager d’utiliser une plaque de mousse de tapis de souris sur la base.
Si vous désirez pratiquer le réamping dans votre studio, le Daccapo est une excellent choix. Par conséquent, le Palmer Daccapo se voit décerner, à l’issue de ce banc d’essai, la note de 4,5 / 5. Bravo !
D’un coup d’œil
“Cette petite boîte jaune permet d’envoyer le signal audio de sortie de l’interface audio dans un amplificateur de guitare”.
Aspects importants :
Fonction de réamping : passage d’un niveau ligne/basse impédance à un niveau instrument/haute impédance Poids : 290 g
Pour qui ?
Studios d’enregistrement, producteurs, guitaristes qui veulent pouvoir modifier facilement leurs parties de guitare en réamping.
Prix : 79,00 euros P
rix recommandé : 90,00 euros
Pour plus d’informations sur ce produit :
http://www.palmer-germany.com/mi/fr/DACCAPO-Boite-de-Re-Amplification-PDACCAPO.htm
Plus sur le banc d’essai Palmer Daccapo :
http://www.delamar.de/test/palmer-daccapo-testbericht/
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